La parole de Gisèle Halimi au procès de Bobigny.
Pendant la Première guerre mondiale, les femmes participent à l'effort de guerre et travaillent dans l'industrie.
Durant la Seconde guerre mondiale, on reconnait leur implication dans la guerre sur le plan politique ; les résistantes sont reconnues, les collabortatrices sont sanctionnées.
Au cours de ce qu'on appelle l'épuration, les femmes sont punies ( battues, emprisonnées, fusillées comme les hommes); on considère ainsi leur rôle aux côtés de l'occupant, mais elles sont aussi tondues, ce qui souligne leur infériorité.
On comprend donc qu'à l'issue de ces deux guerres les femmes ont désormais accès au travail, puis au vote, mais n'ont pas la maîtrise de leur corps. Ce combat-là devra attendre les années 1960.
Le procès de Bobigny constitue une étape décisive dans ce qui a constitué un véritable combat pour la légalisation de l'avortement.
Gisèle Halimi, avocate , assurait la défense d'une mineure accusée d'avoir avorté après un viol.
Contextualisation de l'histoire
Nous allons voir quelques repères sur l'évolution de la condition féminine au 20e siècle.
Le rôle politique des femmes : On remarque la très faible représentation des femmes au sein des institutions de la IV et de la Ve République.
Pour retrouver le niveau de représentativité de l'immédiat après guerre, il faut attendre 1980 à l'Assemblée Nationale et 1990 au Sénat.
1920 : Loi qui interdit l'avortement
1960 : Fondation du planning familial
1967 : Légalisation de la contraception
Gisèle Halimi est une féministe qui a fait parti des signataires du manifeste 343, ces 343 femmes qui déclarent avoir avorté et réclament le libre accès aux moyens anticonceptionnel et à l'avortement libre.
Aux côtés notamment de Simone de Beauvoir et de Jean Rostand, elle a fondé en 1971 le mouvement féministe.